L’achat d’un bien est un acte important avec des conséquences à long terme. Il est donc impératif de bien réfléchir à tous les aspects avant de se lancer pour réussir son achat.
La règle dit : au moins 20% de fonds propres pour un logement principal.
Les fonds propres peuvent être de l’argent liquide, une avance d’hoirie, un prêt familial, un terrain, des titres, des 2e et 3eme piliers. L’acheteur doit apporter au moins 20% de la valeur du bien immobilier dont au moins 10% par des fonds propres qui ne proviennent pas de votre prévoyance professionnelle (2ème et 3ème pilier).
Les 2ème et 3ème piliers peuvent être utilisés uniquement pour l’achat de la résidence principale. Le versement anticipé de ces fonds est imposé.
Dans le canton de Vaud par exemple, l’impôt cantonal se monte à 1/3 du taux d’imposition sur le revenu et l’impôt fédéral à 1/5 du taux de l’impôt sur le revenu, donc pour un retrait de CHF 100’000, l’impôt à payer serait d’environ 7’200.-.
Il faut posséder les liquidités pour payer l’impôt. Une option est d’utiliser comme garantie le 3ème pilier ou de mettre en gage le 2ème pilier pour éviter l’imposition.
Jusqu’à 80% du bien immobilier peut être financé par des prêts hypothécaires.
Dans cette limite de 80%, jusqu’à 65% du bien immobilier peut provenir d’une hypothèque de premier rang que vous ne devez pas amortir et 15% du bien immobilier d’une hypothèque de deuxième rang dont l’amortissement se fait sur 15 ans et de façon linéaire dès la première année.
Tenez compte du risque lié à la variation des taux hypothécaires. Informez-vous sur les différentes possibilités de prêts immobiliers et hypothèques. Contactez plusieurs institutions d’emprunt reconnues, mettez-les en concurrence et négociez le taux d’emprunt. Étudiez scrupuleusement les offres.
Les charges liées à votre logement ne doivent pas excéder 33% de votre revenu brut.
Le revenu des personnes solidaires de la dette (époux, conjoint…) est pris en compte dans le calcul de ce revenu brut. Les charges comprennent les éléments suivants :
Exemple:
Pour l’achat d’une maison à CHF 1’000’000, en empruntant le montant maximum de CHF 800’000, la banque va calculer la charge annuelle suivante :
Intérêts hypothécaires 5% | CHF 40’000 | Taux Intérêt * emprunt | 5%*800’000 |
Amortissement de l’hypothèque en deuxième rang (sur 15 ans) | CHF 10’000 | (Prix d’achat *% dette deuxième rang) / 15 ans | (1’000’000*15%)/15 |
Charges d’entretien (1% du prix d’achat) | CHF 10’000 | % * prix d’achat | 1%*1’000’000 |
Total charges annuel | CHF 60’000 | ||
Total charges mensuel | CHF 5’000 | 60’000 / 12 | |
Votre salaire mensuel d’au moins | CHF 15’000 | 5’000*3 |
Pour couvrir cette charge mensuelle de CHF 5’000, vous devez gagner un salaire mensuel brut de CHF 15’000, soit 3 fois les charges.
Les frais d’achat ne sont pas à négliger. Ils représentent environ 5% du coût global de l’opération comprenant :
Les frais d’achat font partie des fonds propres, ils n’entrent pas en compte dans le financement hypothécaire.
Il est important de faire un petit travail de recherche sur le vendeur et de se sentir en confiance.
C’est le notaire, que vous acheteur aurez choisi, qui établit les contrats visant au transfert de la propriété ou des cédules hypothécaires. Le contrat d’achat doit être signé par toutes les parties concernées – acheteur, vendeur et notaire. Mais vous ne devenez véritablement propriétaire qu’au moment de l’inscription au registre foncier. Le notaire doit d’abord procéder à l’annonce du transfert de propriété auprès de l’office du registre foncier une fois le contrat d’achat authentifié.
Il faut prendre son temps et réfléchir, poser des questions et si possible, se rendre une première fois chez le notaire pour lire les documents et poser toutes les questions. Ne jamais signer sans les avoir lus et avoir compris leur contenu!
Si un acompte est demandé à la signature d’un pré contrat, vous pouvez demander au vendeur de verser l’acompte sur un compte commun bloqué. N’hésitez pas à demander conseil avant de conclure le contrat. Ne signez jamais sous la pression !
Toute personne qui vit dans un logement dont elle est propriétaire est imposée sur la « valeur locative de son logement ». Cette valeur, fixée par chaque canton, correspond en principe à un pourcentage de la valeur cadastrale du bien. Elle peut en contrepartie déduire de ses impôts l’intégralité des intérêts hypothécaires et une partie des dépenses d’entretien.
Dans de nombreux cantons, vous devez payer des impôts fonciers (aussi nommés taxes immobilières ou impôts immobiliers).
Chaque propriétaire immobilier doit déclarer la valeur nette de son bien et payer l’impôt sur la fortune.
A la suite d’une vente, il faut aussi payer l’impôt sur les gains immobiliers, qui est dégressif suivant le nombre d’années durant lesquelles vous avez possédé votre bien.
Simulations fiscales par commune sur le site de la Confédération suisse : https://www.ch.ch/fr/imposition-biens-immobiliers/
28 février 2019